3 joyaux dans un écrin turquoise, un qualificatif non usurpé pour définir Gili Trawangan, Gili Meno et Gili Air. Mais nous avons bien failli ne jamais poser le pied sur ce paradis. Bien qu'un transport rapide relie directement Bali à la plus grande des 3 iles – Gili Trawangan –, nous avons opté pour la solution économique en prenant le ferry. Et pour compliquer la chose, nous avons tout gérer par nous-même : ferry depuis Padang Bay, arrivée chaotique dans le port mafieux de Lembar où l'organisation d'un transport routier vers le port de Bengsal – point de départ pour les îles Gili – s'accompagne d'une bonne dose d'énervement. L'arrivée méritée à Bangsal sonne quasiment la fin du chemin de croix ; plus que 45 minutes de traversée et nous débarquons enfin à Trawangan. Mais les soucis ne sont pas terminés. Pour achever cette journée peu plaisante, nous passons plus d'une heure à chercher un hébergement pour finalement dégoter une chambre trois fois plus chère qu'à Bali pour une qualité inférieure. Vivement demain pour oublier tout ça !
La nuit a effacé les désagréments de la veille, nous nous rendons compte de la magie de cette île. Un disque de verdure complètement ceinturé par un anneau de sable blond. Et une richesse encore plus incroyable se cache à quelques mètres du rivage : un récif corallien inoubliable.
La majeure partie de la journée, c'est sous l'eau que nous la passons. Armés d'un masque et d'un tuba, on se laisse dériver par le courant. Et chaque mise à l'eau déploie son lot de pêches visuelles miraculeuses. Qu'on change d'île ou de pays, les habitants colorés de l'océan indien continuent leurs captivantes valses sous-marines. Mais aujourd'hui, une héroïne éclipse les autres résidents du récif. La tortue imbriquée vole la vedette aux nasons et poissons-papillons. Elle nous octroie un spectacle de tous les instants. On suit chaque tortue qui vole entre deux eaux. Une danse lente et planante. Nage au-delà du temps pour quelques mammifères terrestres qui goûtons les plaisirs d'un autre élément. Notre compagne s'échappe dans le bleu flou des profondeurs de l'océan. Notre mémoire prolonge cette douce et lente fuite.
Gili est un des nombreux joyaux indonésiens, car l'Indonésie regorge de petites îles arrosées d'eau turquoise et truffées de créatures fantastiques. Autant d'eldorados pour plongeurs néophytes ou confirmés. Pour ma part, j'ai rempli mon calendrier pour de futures odyssées sous-marines.
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samedi 23 août 2008
3 perles dans l'océan indien
Par dorian le samedi 23 août 2008, 20:32 - TDM2-Indonesie
mardi 19 août 2008
l'époustouflante épave du liberty
Par dorian le mardi 19 août 2008, 17:51 - TDM2-Indonesie
Les pentes abruptes du mont Batur nous repoussent vers l'est de l'île. Notre chemin s'arrête lorsque l'océan commence, quelque part non loin d'Amen, dans le petit hameau de Jemeluk. L'essor touristique a percé la tranquillité des villages de pêcheurs qui se succèdent le long de cette côte. La faute à un navire : le Liberty qui s'est échoué à moins de 50m de la plage de galets de Tulamben. Un récif artificiel que faune et flore coralliennes ont très vite épousé pour un résultat époustouflant. Gorgones rouges et coraux de feux dansent fièrement sur les débris métalliques informes. Tantôt arbre de Noël enguirlandé et tantôt amas de vestiges ferreux brillant de vie. Quelques coups de palmes plus loin, une lumière diffuse se projette par les trous béants du navire. Nous nageons dans ce qui fut autrefois le pont inférieur. Nos yeux écarquillés captent chaque soupçon de vie. Navigation incessante entre la grandeur imposante de tôles éventrées d'une épave et les détails minutieux et délicats de la vie du récif.
Mon émerveillement sous-marin est tel que je réussis à convaincre la majorité de ma famille à rester un jour de plus et faire un plongeon dans le grand bleu. Initiation à la plongée en bouteille dans la piscine de l'hôtel puis départ pour l'épave. La plupart éprouve la crainte de l'inconnu mêlée à une envie féroce de nager avec les habitants du monde du silence. Chacun gardera un souvenir indélébile de ce qui est leur baptême de plongée. Et même pour ceux qui n'en sont pas à leur première baignade en bouteilles, l'enthousiasme est le même. Maravilloso ! Increible ! Seront les 2 premiers mots qui sortiront de la bouche de mon binôme espagnol sitôt la tête hors de l'eau.
mardi 29 juillet 2008
entourés par les requins-taureaux
Par dorian le mardi 29 juillet 2008, 15:09 - TDM2-Afrique du sud
On pensait que nos émotions sous-marines étaient usées, qu'on avait tout vécu lors de notre séjour à Sodwana Bay quelques jours plus tôt. On croyait qu'il était nécessaire de changer d'air et de décor avant de remettre la tête sous l'eau. Vivre un peu sur ses souvenirs et s'émerveiller devant de nouveaux horizons, délaisser le bleu de l'océan pour la roche des montagnes ou l'ocre de la savane. On se trompait.
Ca se passe à Umkomass. Au large de ce village tournée vers l'activité sous-marine, le récif d'Aliwal shoal. Premier rendez-vous à « cathedral », une grotte dont le plafond s'est effondré ouvrant un puits de lumière naturel. Un cône azur qui éclaire la plus belle séquence sous-marine qui m'aie été donné de voir. Les genoux posés sur le fond sablonneux, les coudes appuyés sur une roche. 25 mètres de profondeur, le temps n'a plus d'importance tant l'instant est insondable. Des ombres tournoient devant une aquarelle aux teintes marines. Des silhouettes familières si détestables et si captivantes. Le danger devient soudainement anodin. Certaines silhouettes se rapprochent, exhibant leurs yeux de prédateur et leurs dents mal ajustés.
Face à face avec un requin-taureau.
Ses compères continuent à tournoyer, virevolter. 50, 80 ou 100, le nombre importe guère. Le bruit de mon détendeur entrecoupe le monde du silence et le glissement furtif de ces somptueuses créatures. Je plane, narcosé, drogué, enivré par ce paradis fugace. Il faut pourtant se décoller de cette pierre et remonter lentement le long du récif. Mes yeux ne veulent plus se détourner. L'esprit flotte toujours devant la grotte pour poursuivre le rêve. Je repasse en boucle la courte vidéo volée au monde aquatique et je me replonge dans le tableau de « cathedral ». Je frissonne encore... J'ai tellement envie d'y retourner...
On remet la tête sous l'eau pour une plongée moins féroce et plus colorée. L'esprit toujours cramponné aux habitants de « cathedral ».
Pour cesser d'associer la côte est sud-africaine avec le récif corallien, nous nous immergeons sur l'épave du Produce. Tôles éventrées et tubes concrétionnés définissent les contours de cet ancien navire qui gît à trente mètres sous l'eau. Une belle épave où les autochtones se nomment Brindle bass, une mérou qui peut dépasser les 400 kilos. Dans les recoins sombres des superstructures, nous observons quelques spécimens immobiles. On s'approche un peu trop près et la masse imposante se met en mouvement. Communion intime avec l'environnement merveilleux d'Aliwal Shoal. Et pour ceux qui n'ont pas encore été tentés ou convaincus par l'univers sous-marin, une dernière série de clichés pour accompagner ces mots.
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